Luces en el negro

Luces en el negro est un voyage photographique, différent des autres, qui conduit le lecteur à travers l’Espagne des années 1940, 1950 et du début des années 1960, explorant les traits les plus attrayants de la société de l’époque et de son environnement physique pour le spectateur d’aujourd’hui.

Javier Aiguabella propose une nouvelle approche de cette période allant de la première après-guerre civile espagnole à la consolidation du développement, qui dévoile un pays inattendu et parfois surprenant, loin des schémas linéaires et quelque peu rigides conservés jusqu’à aujourd’hui par l’historiographie conventionnelle. L’auteur se concentre ici sur les aspects plus supportables et plaisants de la vie espagnole de l’époque qui rééquilibrent d’une certaine manière le poids de l’isolement politique et de l’étroitesse intellectuelle et matérielle de ces années très difficiles, durant lesquelles, outre la rigueur, l’intolérance et la pauvreté prédominantes, il y eut également de l’espace pour l’ouverture sur l’extérieur, la vie commune, le bien-être et surtout un irréductible optimisme face à l’avenir.

S’appuyant sur plus de 120 images de grands artistes de l’époque, d’amateurs doués et même d’absolus inconnus, cédées par des collectionneurs ou conservées dans des archives publiques ou privées de tout le pays, ce livre témoigne de la capacité de résistance, ainsi que de la joie et de la vivacité propres à la société civile de ces années, qui sortait d’une guerre particulièrement brutale ayant laissé de profondes séquelles et qui, précisément de ce fait, avait plus que jamais envie de profiter du peu ou de tout ce qui se trouvait à sa portée et de se relever tant qu’il était possible.

Illustrant loisirs et divertissements dans toutes leurs variantes (les fêtes, la mode, la vie culturelle, les sports et les paysages, entre autres sujets) ce livre fournit un élément particulier de la connaissance de la photographie espagnole et de la compréhension de cette période de l’histoire si peu traitée jusque-là dans sa complexité de nuances et sa richesse esthétique et visuelle.