Los juguetes de las vanguardias

Le livre Los juguetes de las vanguardias traite de l’étroite relation que les avant-gardes artistiques de la première moitié du xx^e siècle établirent avec l’enfance. La monographie explore les variations de cette relation productive à travers plus de trois cents illustrations et sept essais écrits par l’historienne Medea Hoch, de Zurich, la conservatrice de l’Uměleckoprůmyslové muzeum de Prague (« le musée des arts décoratifs ») Iva Knobloch, l’historien italien Luigi Cavadini, le britannique Christopher Turner, les espagnols Carlos Pérez et Juan Bordes et la galeriste nord-américaine Cecilia de Torres.

Depuis les débuts de l’avant-garde, le potentiel expressif de l’enfant se présente comme modèle d’une nouvelle créativité, permettant une approche de l’enfance à partir du monde de l’art. À cela contribue en outre, d’une part l’engagement sincère des artistes à intervenir positivement dans la construction d’un nouveau modèle éducatif et d’autre part, la création qui se développe dans l’environnement familial et même la création de jouets susceptible de donner lieu à certaines aspirations commerciales. De là surgit une intense relation entre les créateurs les plus en avance du xx^e siècle et l’enfance. Ainsi, l’ouvrage étudie l’attention spéciale que les avant-gardes centre-européennes du xx^e siècle témoignèrent au jouet, en particulier le Bauhaus et les futuristes italiens. En outre, le livre traite du grand effort éducatif autour du livre pour enfant que fournirent les créateurs soviétiques et les créateurs d’autres pays européens ; de la conception de mobilier pour écoles et jardins d’enfants en Europe ou en Amérique du Nord ; et, enfin, de la relation particulière avec le monde de l’enfant que cultivèrent d’importants artistes d’avant-garde, comme Picasso, Calder ou Miró.